Critique de livre : Zanzara de Paul Colize

Je lis 2 à 4 livres par semaine. Principalement des thrillers, de l'héroïc fantasy et du fantastique. Tous ne sont pas des chefs d’œuvres. Mais certains sont de pures bijoux. Quand je tomberai sur une de ces perles, je vous ferai part sur ce blog.

Pour ma première critique, je vais vous parler de Zanzara de Paul Colize.

Le pitch

Fred, 28 ans, est journaliste. Membre d'une team de jeunes pigistes web, il rêve de gloire et de signer un article papier qui fera date.
La nuit venue, Fred mène une double, voire une triple vie.
Avant tout, il aime une femme mariée. Une liaison passionnelle, mais sans espoir. Ensuite, il aime le risque, les paris et l'adrénaline. Fred se sent vivre quand il flirte avec les limites.
Ces savants cloisonnements vont voler en éclats le jour où il reçoit un coup de fil à la rédaction. Rendez-vous lui est donné le lendemain pour recueillir des révélations fracassantes.
Arrivé sur les lieux, Fred va faire une rencontre qui le poussera à enquêter sur un fait divers apparemment anodin. Son obstination va provoquer une réaction en chaîne, jusqu'au final, inattendu et époustouflant.

Mon avis

Si j'ai choisi ce livre, c'est qu'il m'a plu. Énormément même. Un petit bijou dans un écrin tapissé de feuilles d'or. Décortiquons ensemble tout cela.
Le genre tout d'abord. Il est difficile de classer Zanzara en fait. C'est un thriller, avec une connotation politique, historique, un peu d'espionnage, d'aventure, d'humour caustique. Le roman est à la fois léger de part les comportements de Fred, le journaliste, et tout en noirceur de part l'histoire, certains personnages, dont Fred lui-même.

Passons à l'histoire. Elle part d'un fait divers, sordide, survenue à Odessa en Ukraine, le 2 mai 2014, que Colize revisite à sa manière. Il nous emmène jusqu'au tréfonds de l'âme humaine, jusqu'à la barbarie de l'homme. L'histoire se déroule à deux cents à l'heure, comme le personnage de Fred pour qui la vitesse est une drogue. On est entraîné par Paul Colize dans un tourbillon que rien ne peut arrêter. On est happé par les événements. On ne demande qu'à connaître la fin. Et quand on la découvre, on est sur le cul, la mâchoire inférieure pendante, KO pour de longues minutes.

Quant aux personnages, on les aime, on les déteste, on les haït, parfois tout cela à la fois. Le personnage principal de Fred est aussi bien antipathique qu'attachant, généreux, audacieux tout en étant un adulte immature, à qui on voudrait parfois mettre des claques. Mais ce côté immature se révèle primordial. Il le pousse à poursuivre l'enquête là où certains auraient rebroussé chemin. C'est une tête brûlée. Mais on l'aime, cette tête brûlée. Il ira jusqu'au bout pour connaître la vérité... qui va le bouleverser, le faire grandir, lui bouffer une partie de son insouciance. Et de la nôtre en passant.

Enfin le style. Percutant. Efficace. Sans compromission. Des phrases courtes. Très courtes même, qui ne se résument qu'à un mot. Mais quel mot. Le mot juste, parfait, celui qui vous fout une claque ou qui vous prend par la main pour poursuivre la lecture. Cela donne un livre qui se lit à la vitesse d'un bolide lancé à pleine vitesse. Mais attention à l'arrêt, à la dernière page, la dernière phrase, le mot FIN. Le retour à la réalité est brutal... et salvateur.

Vous l'aurez compris, je ne peux que vous recommander de vous jeter sur Zanzara de Paul Colize.

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A bientôt à toutes et à tous.

Crédits photos : Amazon.